Une augmentation mammaire peut transformer la vie d’une femme, que ce soit pour retrouver une silhouette harmonieuse après une pathologie ou pour corriger une malformation. Mais cette chirurgie représente un coût important, et le remboursement par l’Assurance Maladie n’est possible que dans certaines situations bien précises. Comment savoir si l’opération peut être prise en charge ? Quelles démarches entreprendre et quels frais prévoir ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
Augmentation mammaire : dans quels cas un remboursement est-il possible ?
Le remboursement d’une augmentation mammaire par l’Assurance Maladie n’est envisageable que si l’intervention repose sur une nécessité médicale avérée.
L’hypoplasie mammaire sévère, caractérisée par un volume mammaire extrêmement réduit (bonnet inférieur à A), peut justifier une prise en charge. Il en va de même pour les cas d’agénésie mammaire bilatérale, où les seins ne se sont pas développés du tout.
Certaines malformations congénitales, comme le syndrome de Poland, ou les seins tubéreux, entraînent des asymétries importantes qui peuvent également être reconnues.
Après une mastectomie liée à un cancer du sein, la reconstruction mammaire est couverte par l’Assurance Maladie. Dans chacune de ces situations, un chirurgien plasticien doit attester du caractère médicalement nécessaire de l’intervention et soumettre un dossier en conséquence.
Les conditions de remboursement d’une augmentation mammaire par la sécurité sociale
L’accord de l’Assurance Maladie repose sur plusieurs critères bien précis. L’intervention doit être réalisée dans un établissement conventionné et faire l’objet d’une demande d’entente préalable, rédigée par un chirurgien plasticien. Ce document détaille la pathologie et les raisons médicales qui justifient la chirurgie.
L’Assurance Maladie examine ensuite le dossier et peut convoquer la patiente pour une évaluation réalisée par un médecin conseil. Si l’augmentation mammaire est uniquement esthétique, la demande sera systématiquement rejetée. Il est donc important de bien s’informer avant d’entamer les démarches.
Quelles démarches pour obtenir une prise en charge d’une augmentation mammaire ?
Le parcours commence par une consultation avec un chirurgien esthétique, qui évalue la situation médicale et détermine si l’intervention peut être prise en charge. Si les critères sont remplis, il établit une demande d’entente préalable, qui est envoyée à la CPAM.
L’Assurance Maladie dispose ensuite d’un délai de 15 jours pour donner sa réponse. En l’absence de retour dans ce délai, l’accord est considéré comme acquis. Cependant, un médecin conseil peut convoquer la patiente pour confirmer la nécessité de l’opération. Pour optimiser les chances d’acceptation, il est recommandé d’appuyer la demande avec des éléments concrets : photographies médicales, compte rendu détaillé du chirurgien et preuve de l’impact physique ou psychologique de l’atteinte.
Découvrez notre article sur la prise en charge d’un changement de prothèse mammaire.
Une augmentation mammaire remboursée est-elle totalement gratuite ?
Même lorsque l’Assurance Maladie accorde une prise en charge, certains frais restent à la charge de la patiente. Les dépassements d’honoraires des chirurgiens et anesthésistes sont fréquents, notamment en secteur 2. Les consultations préopératoires, en fonction du praticien, peuvent également ne pas être entièrement remboursées.
Les soins postopératoires, comme les pansements, les médicaments ou les consultations de suivi, représentent un coût additionnel. De plus, le soutien-gorge médical postopératoire, indispensable pour une bonne récupération, n’est pas pris en charge.
Une mutuelle complémentaire permet parfois de couvrir une partie de ces frais. Il est donc conseillé de vérifier ses garanties avant l’opération pour éviter les mauvaises surprises.
Quel est le prix d’une augmentation mammaire hors remboursement ?
Lorsque l’intervention est réalisée sans prise en charge, le prix d’une augmentation mammaire par prothèse varie en fonction du type d’implant et de la technique utilisée. Une augmentation mammaire par prothèses rondes Motiva coûte entre 5 900 et 7 500 euros, tandis que les implants en sérum physiologique Mentor sont facturés entre 5 500 et 6 500 euros.
L’augmentation mammaire par lipofilling, qui utilise la propre graisse de la patiente, est un peu plus onéreuse, entre 6 500 et 7 500 euros. Une correction de ptose mammaire est estimée entre 6 500 et 8 000 euros.
Pour une plastie-prothèse, qui combine implants et correction de ptose, il faut prévoir un budget compris entre 7 500 et 9 000 euros.
À cela s’ajoutent les consultations préopératoires, facturées entre 80 et 100 euros, ainsi que d’éventuels frais annexes, comme les vêtements de contention ou les soins de suivi.
Un devis détaillé est toujours établi par le chirurgien pour que la patiente puisse anticiper l’ensemble des dépenses. Certaines cliniques proposent également des facilités de paiement pour rendre l’intervention plus accessible.
Ce qu’il faut retenir sur la prise en charge et le remboursement d’une augmentation mammaire
- L’augmentation mammaire peut être prise en charge par l’Assurance Maladie uniquement si elle est justifiée par une pathologie ou une malformation dans le cadre d’une chirurgie réparatrice ou reconstructrice. L’hypoplasie sévère, les malformations congénitales ou la reconstruction post-mastectomie sont les principales indications médicales reconnues.
- Une demande d’entente préalable est indispensable pour obtenir un accord.
- Toutefois, même lorsque l’Assurance Maladie accorde un remboursement, des frais annexes restent à prévoir, notamment les dépassements d’honoraires et les soins postopératoires.
- Pour une augmentation mammaire purement esthétique, les prix varient selon la technique et l’établissement choisi.
- Avant de se lancer, il est important de bien anticiper ces aspects financiers et de comparer les options proposées par les chirurgiens et les établissements de soins afin de choisir la solution la plus adaptée à ses attentes et à son budget.