cicatrice augmentation mammaire

Les cicatrices font partie intégrante de toute chirurgie mammaire. Leur emplacement, leur évolution et leur aspect final sont des éléments importants à prendre en compte avant l’intervention. Dans le cadre d’une augmentation mammaire par implants, la voie d’abord influence directement la localisation de la cicatrice. Le suivi postopératoire conditionne quant à lui sa qualité. Voici ce qu’il faut savoir sur les différents types de cicatrices, leur évolution dans le temps, et les précautions à prendre pour bien cicatriser.

Quels sont les types de cicatrices après une augmentation mammaire ?

Le choix de l’emplacement de la cicatrice dépend de l’indication initiale, des caractéristiques anatomiques de la patiente et des préférences du chirurgien. Trois localisations principales sont utilisées lors d’une augmentation mammaire par prothèse.

La cicatrice sous-mammaire (dans le sillon sous-mammaire)

C’est l’option la plus fréquemment proposée. L’incision est dissimulée dans le pli naturel sous le sein, ce qui permet un accès direct à la loge d’implantation, avec un contrôle optimal du positionnement de la prothèse. Elle mesure généralement 4 à 5 cm. Cette voie est notamment adaptée aux patientes présentant une légère ptôse mammaire ou une peau peu élastique. L’avantage principal de cette cicatrice est sa discrétion, une fois le sein redéployé sur l’implant. Elle reste stable dans le temps et offre un risque postopératoire limité sur le plan infectieux.

La cicatrice péri-aréolaire (autour de l’aréole)

Cette voie consiste à pratiquer une incision horizontale sur le bord inférieur de l’aréole. Elle peut être nécessaire dans les cas où une correction de la forme du sein est associée à l’augmentation (ptôse modérée, asymétrie), ou lorsque la patiente présente une aréole suffisamment large. Elle permet un abord direct de la glande mammaire, mais présente un risque plus élevé d’altération temporaire de la sensibilité aréolaire. Le contraste de coloration entre l’aréole et la peau permet une bonne dissimulation de la cicatrice, mais cela dépende aussi de la pigmentation naturelle de la patiente.

La cicatrice axillaire (dans l’aisselle)

Moins utilisée aujourd’hui, cette voie consiste à insérer la prothèse via une incision discrète dans le pli axillaire. Elle est parfois choisie par des patientes souhaitant conserver une poitrine visuellement « sans cicatrice ». La cicatrice reste visible en position bras levés.

À savoir :
Dans le cas d’un lipofilling mammaire (augmentation par transfert de graisse), les cicatrices sont quasi invisibles : seules de très petites incisions sont nécessaires pour la réinjection de la graisse, souvent dissimulées dans les plis naturels. Il s’agit d’une approche différente, avec des incisions cutanées très limitées, sans cicatrice véritablement visible sur le sein. On parle parfois d’augmentation mammaire sans cicatrice.

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Quelle est l’évolution des cicatrices d’augmentation mammaire dans le temps ?

Une cicatrice d’augmentation mammaire évolue généralement en trois phases : inflammatoire, proliférative, puis de maturation.

  • Phase initiale (0 à 4 semaines) : la cicatrice est rouge, légèrement indurée, parfois sensible. C’est la réponse inflammatoire normale du corps au geste chirurgical. À ce stade, la douleur au niveau de la cicatrice reste modérée et transitoire.
  • Phase de prolifération (1 à 3 mois) : les fibroblastes fabriquent du collagène pour refermer la plaie. La cicatrice peut apparaître rosée, surélevée, voire gratter, sans que cela soit pathologique.
  • Phase de maturation (3 à 12 mois) : les fibres de collagène se réorganisent, la pigmentation s’atténue, et la cicatrice devient plus plate, souple et pâle. L’aspect définitif ne peut être jugé qu’au-delà de 12 mois.

L’évolution peut varier selon les patientes, notamment en cas de prédisposition aux cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes. Il est par ailleurs possible que des retards de cicatrisation surviennent en cas de tabagisme actif, de diabète ou d’exposition solaire précoce.

Comment bien cicatriser après une augmentation mammaire ?

La qualité de la cicatrisation repose sur la précision du geste chirurgical, mais aussi sur les soins et les précautions prises en postopératoire.

Il est donc recommandé de :

  • Suivre les consignes postopératoires : le port du soutien-gorge de contention est indispensable pour limiter les tensions sur les cicatrices et favoriser une bonne mise en place des implants.
  • Éviter le soleil pendant plusieurs mois : l’exposition directe ou indirecte aux UV peut pigmenter définitivement une cicatrice jeune. Cicatrice d’augmentation mammaire et soleil ne font donc pas bon ménage. En cas d’exposition accidentelle, un écran total indice 50 est impératif jusqu’à complète maturité cicatricielle.
  • Réaliser des massages de la cicatrice dès 3 à 4 semaines : selon les recommandations du chirurgien, des massages réguliers permettent d’assouplir la zone et de limiter les adhérences.
  • Hydrater et réaliser des soins topiques : l’application de crèmes cicatrisantes ou de pansements siliconés favorise une cicatrisation plus rapide et limite le risque de cicatrices inesthétiques.
  • Bien respecter le suivi postopératoire : les Docteurs Berdah et Benjoar instaurent un suivi médical afin de repérer rapidement tout signe de mauvaise cicatrisation ou complication (infection, désunion, inflammation anormale).

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Combien de temps faut-il pour qu’une cicatrice d’augmentation mammaire soit stabilisée ?

Le temps de cicatrisation peut varier d’une patiente à l’autre, mais il se déroule en plusieurs étapes :

  • La fermeture cutanée est obtenue en 8 à 15 jours, avec retrait des fils si ceux-ci ne sont pas résorbables.
  • À 3 semaines, les cicatrices sont encore visibles, mais commencent à blanchir.
  • À partir de 3 mois, l’aspect devient plus souple, moins inflammatoire.
  • La maturation complète se fait en 12 à 18 mois, parfois plus en cas de cicatrisation lente.

La douleur de la cicatrice après une augmentation mammaire est le plus souvent modérée, localisée et de courte durée. Elle peut être liée à la tension locale ou à une hypersensibilité temporaire de la zone. Mais sii elle persiste ou devient plus marquée, un avis médical s’impose.

Aucune cicatrice ne disparaît totalement. L’objectif de la chirurgie est de rendre la trace la plus discrète possible, tout en garantissant la sécurité du geste. Une fois stabilisée, une cicatrice d’augmentation mammaire bien entretenue devient à peine perceptible au quotidien.

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